Ce Samedi Saint tout est encore fermé. Donc dernière petite promenade dans la ville jusqu’au parc Bolivar. C’est le 1er que nous voyons en Bolivie avec beaucoup de jeux pour enfants. Enfin il est l’heure de partir vers le terminal de bus. Arrivés à la gare des cars, nous attendons sagement 17h au quai n°4. Bizarrement il n’y a que nous, même 15, 10, 5, 3mn avant le départ….Hugues va voir au comptoir du bus »San Francisco »…. fermé. Finalement un employé nous dit qu’il n’y aura pas de bus, et nous emmène vers un autre car (l’expreso Santa Cruz) qui est en train de partir. On met vite les sacs dans la soute et on grimpe dans le bus. Dès le premier coup d’oeil, on comprend qu’on est dans une situation à l’opposé de celle prévue. Il faut dire que le trajet va durer 13h…nous avions donc pris des places dans un bus cama (grand confort)….. et nous voilà dans un bus pourri !!! :
-Au lieu des sièges larges et confortables inclinables à 180° avec repose pieds, nous sommes dans des fauteuils étroits »inclinables » à 110° avec accoudoirs, quand il y en a, rongés jusqu’à la ferraille.
-A la place des couvertures et petit oreiller pour la nuit, nous nous contentons de notre polaire.
-Pour le service de restauration, que dalle…
-La clim ? les fenêtres grandes ouvertes feront l’affaire…
-La télé avec film comme dans les avions ?…..il a dû y en avoir, mais il ne reste que les fils dans le boîtier !
-Les toilettes ? Faudra attendre que le chauffeur s’arrête à 1h30 du mat en criant « Baños !» je traduis «prout, en avant, marche !». Nous descendons tous du car, à la queue leu leu, face à un chemin qui mène à une maison et au clair de pleine lune, dans la nuit mystérieuse et immensément calme, chacun y va de sa petite musique plus ou moins gracieuse……je n’ose imaginer la tête des propriétaires du chemin le lendemain devant une allée de papiers-toilettes ! Mais les règles de bienséance ont tout de même été respectées : à gauche pour les hommes, à droite pour les femmes…..
NE NOUS PLAIGNONS PAS, nous avons eu des services gratuits :
– de la musique toute la nuit, et après l’arrêt toilettes, le chauffeur a augmenté le son (mélange de rock à la mode espagnole, de rap, et de techno). A cela s’est ajouté un son de 90 décibels tel un bourdon en plein vol dont la taille avoisinerait les 60cm de large : en fait ce n’était que le bruit du plastique qui remplaçait le pare-brise avant gauche. La partie de droite avait encore sa vitre d’origine mais complètement brisée. Heureusement du bon gros scotch marron de déménageur maintenait les morceaux en place.
– Un arrêt pour crevaison. Les 4/5èmes de la route sont en terre…
– Et des petits animaux de compagnie, si si ! Des petites bêtes style cancrelats tombées du plafond sur le pantalon de Théo et un cafard grimpant à l’intérieur de la fenêtre à côté de lui (mais ça il ne le saura que le lendemain….) .
Et tout ça pour le même prix qu’un voyage 1ère classe…… on n’est pas veinard, nous ? Bref, déjà qu’un livre dans notre hôtel à Sucre disait de ne surtout pas prendre la compagnie El Mexicano, et bien nous on ne recommande pas non plus la compagnie San Francisco ! M-Do
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